Chaque année, on estime à plus de 50 millions le nombre de chiots qui naissent à travers le monde. Cette statistique met en lumière la nécessité cruciale d'une gestion responsable et éclairée de la gestation canine. Comprendre les étapes de la gestation est essentiel pour assurer la santé et le bien-être à la fois de la mère et de ses futurs chiots. Une gestion adéquate de la gestation maximise les chances de succès et minimise les risques de complications pendant la gestation canine, contribuant ainsi à un élevage canin plus sain et plus durable.
La gestation canine, d'une durée moyenne de 63 jours, présente des variations individuelles et raciales. Cette période, bien que relativement courte comparée à d'autres espèces, est jalonnée de changements physiologiques importants chez la chienne. La durée peut osciller entre 58 et 68 jours, en fonction de la taille de la portée, de la race et des caractéristiques individuelles de l'animal. Il est important de comprendre ces facteurs pour un suivi précis et adapté de la gestation canine. Un éleveur responsable se doit de connaître ces particularités pour prodiguer les meilleurs soins à sa chienne.
Diagnostic de la gestation : identifier les signes et utiliser les méthodes de confirmation
Le diagnostic précoce de la gestation chez une chienne est crucial pour une prise en charge optimale. L'éleveur doit être attentif aux changements physiques et comportementaux subtils, tout en recourant à des méthodes de confirmation fiables. Détecter la gestation le plus tôt possible permet d'adapter l'alimentation et les soins, garantissant ainsi le développement sain des embryons et minimisant les risques de complications durant la gestation canine. Une détection rapide est synonyme d'une meilleure gestion de la gestation.
Signes précoces de gestation (semaines 1-3)
Les premières semaines de la gestation canine peuvent être délicates, avec des signes parfois discrets. L'observation attentive du comportement et de l'état physique de la chienne est primordiale. Ces signes précoces, bien que non définitifs, peuvent alerter l'éleveur et justifier des examens complémentaires pour confirmer la gestation. Une vigilance accrue est la clé pour identifier les premiers indices d'une future portée.
- Physiques : Diminution de l'appétit, parfois accompagnée de nausées matinales (bien que moins fréquentes que chez l'humain), une certaine fatigue, et une légère prise de poids. Environ 20% des chiennes gestantes présentent ces symptômes.
- Comportementaux : Changements d'humeur, passant d'une irritabilité inhabituelle à une recherche accrue d'affection, et une tendance à rechercher le calme et l'isolement. Cette modification comportementale est observée chez près de 35% des chiennes en début de gestation canine.
Certains signes précoces peuvent être plus prononcés chez certaines races. Par exemple, les races miniatures peuvent présenter une diminution d'appétit plus marquée, tandis que les races de travail peuvent montrer une fatigue plus évidente en raison de leur niveau d'activité habituel. Il est crucial de connaître les spécificités de chaque race pour interpréter correctement les signes et assurer une bonne gestion de la gestation canine. La connaissance des spécificités raciales est un atout majeur pour l'éleveur.
Signes intermédiaires de gestation (semaines 4-6)
À ce stade, les signes de gestation canine deviennent généralement plus évidents. L'augmentation de l'appétit et le développement des mamelles sont des indicateurs clés. Ces changements physiques sont le résultat des modifications hormonales et des besoins croissants des embryons en développement. C'est une période où la chienne a besoin de plus d'attention et de soins spécifiques pour une gestation saine.
- Physiques : Augmentation de l'appétit (jusqu'à 50% de plus qu'en temps normal), prise de poids plus visible (environ 15-20% du poids initial), développement des mamelles avec une congestion perceptible, et parfois un écoulement vaginal clair.
La palpation abdominale, réalisée par un vétérinaire expérimenté, peut permettre de détecter les embryons vers la fin de cette période. Cette méthode doit être pratiquée avec une extrême douceur pour éviter tout risque de blessure. Toutefois, la palpation est moins fiable que les méthodes d'imagerie médicale, et son interprétation peut être subjective. Il est recommandé de consulter un vétérinaire pour une palpation sécurisée de la gestation canine.
Signes tardifs de gestation (semaines 7-9)
Les dernières semaines de la gestation canine sont marquées par une augmentation significative du volume abdominal et par l'observation des mouvements fœtaux. La chienne commence également à préparer activement son lieu de nidification, un comportement instinctif essentiel pour la mise bas. L'éleveur doit alors redoubler d'attention et préparer activement la caisse de mise bas.
- Physiques : Augmentation significative de la taille de l'abdomen (jusqu'à 2 fois sa taille normale), mouvements fœtaux visibles et palpables, et une forte recherche d'un lieu de nidification.
La chienne peut construire différents types de "nids", allant d'un simple creusement dans son panier à un véritable aménagement complexe avec des couvertures et des coussins. L'éleveur peut l'aider en lui fournissant un endroit calme, propre et confortable, en adaptant la taille de la caisse de mise bas à sa morphologie. Il est important de respecter l'instinct naturel de la chienne pour qu'elle se sente en sécurité avant la mise bas.
Méthodes de confirmation de la gestation
Différentes méthodes permettent de confirmer la gestation canine avec certitude et d'estimer le nombre de chiots. Le choix de la méthode dépendra du stade de la gestation, du coût et des avantages et inconvénients de chaque technique. Une confirmation rapide et fiable permet de mieux planifier les soins et l'alimentation de la chienne.
- Échographie : Peut être réalisée dès 21 jours après la saillie. Elle permet de visualiser l'activité cardiaque des fœtus et d'estimer le nombre de chiots. Avantage : non invasive. Inconvénient : le nombre de chiots peut être sous-estimé (environ 10% de marge d'erreur).
- Radiographie : Réalisée après 45 jours, elle permet de visualiser les squelettes des chiots et de déterminer leur nombre précis. Avantage : nombre exact de chiots. Inconvénient : exposition aux rayons X, à éviter si possible en début de gestation canine.
- Dosage de relaxine : Ce test sanguin détecte la présence de relaxine, une hormone produite par le placenta. Il est fiable à partir de 25 à 30 jours après la saillie. Son taux augmente significativement pendant la gestation.
Le coût d'une échographie peut varier entre 80 et 150 euros, tandis qu'une radiographie coûte généralement entre 60 et 120 euros. Le dosage de relaxine se situe dans une fourchette de prix similaire à celle de l'échographie, environ 90 à 140 euros. L'échographie est plus fiable si la chienne a des chiots de plus grande taille, comme un Terre-Neuve. L'échographie est parfois difficile à interpréter si la chienne est obèse. Une radiographie est recommandée pour un comptage précis des chiots, surtout avant la mise bas.
Soins et alimentation pendant la gestation : optimiser la santé de la mère et des chiots
Une alimentation et des soins adaptés sont essentiels pour garantir une gestation saine et des chiots en pleine forme. Les besoins nutritionnels de la chienne augmentent progressivement au cours de la gestation canine, et il est important de les satisfaire pour assurer un développement fœtal optimal. Une alimentation de qualité est le pilier d'une gestation réussie et de chiots robustes.
Alimentation
Les besoins nutritionnels d'une chienne gestante sont spécifiques et doivent être pris en compte avec attention. Une alimentation adaptée garantit la santé de la mère et le développement harmonieux des chiots. Ne pas répondre à ces besoins peut entraîner des carences, des complications et une diminution de la production de lait après la mise bas. Une alimentation équilibrée est cruciale pour éviter les carences et les problèmes de santé.
- Besoins nutritionnels spécifiques : Augmentation des besoins en protéines (de 22% à 30%), en matières grasses, en calcium et en phosphore. Le calcium est essentiel pour la formation des os des chiots.
- Type d'alimentation recommandé : Croquettes spécifiques pour chiennes gestantes et allaitantes, riches en nutriments essentiels. Compléments alimentaires (si nécessaire et sur recommandation vétérinaire). Un apport suffisant en vitamines et minéraux est également important.
- Quantité et fréquence des repas : Ajuster les portions en fonction de l'avancement de la gestation canine, en augmentant progressivement la quantité (environ 10% par semaine à partir de la 5ème semaine). Fractionner les repas pour faciliter la digestion et éviter les problèmes digestifs, en offrant 3 à 4 repas par jour.
Pour les éleveurs qui privilégient une alimentation plus naturelle, des rations ménagères équilibrées peuvent être envisagées, mais uniquement sous le contrôle d'un vétérinaire nutritionniste canin. Voici un exemple pour une chienne de 20 kg : mélange de viande maigre (300g), riz complet (150g), légumes verts (100g, comme des courgettes ou des haricots verts) et un complément de calcium (selon les recommandations du vétérinaire, généralement environ 2-3 grammes par jour). Une consultation vétérinaire est indispensable pour adapter la ration aux besoins spécifiques de la chienne pendant la gestation canine.
Exercice
L'activité physique est importante pendant la gestation canine, mais doit être adaptée à l'état de la chienne. Un exercice modéré contribue à maintenir une bonne condition physique et à faciliter la circulation sanguine, bénéfique pour les fœtus. L'exercice aide également à prévenir la prise de poids excessive, qui peut compliquer la mise bas.
- Importance de l'activité physique : Maintenir une bonne condition physique sans excès, en évitant la prise de poids excessive. Une activité physique modérée favorise une gestation saine.
- Types d'exercices recommandés : Promenades régulières à un rythme modéré (environ 30 minutes par jour), jeux légers sans sauts ni efforts brusques. Éviter les exercices intenses qui pourraient stresser la chienne.
- Précautions à prendre : Éviter les efforts brusques, les sauts, les températures extrêmes (trop chaudes ou trop froides) et les situations stressantes. Adapter l'activité physique à l'état de la chienne et à l'avancement de la gestation canine.
Suivi vétérinaire
Un suivi vétérinaire régulier est indispensable pour surveiller la santé de la chienne et détecter d'éventuelles complications pendant la gestation canine. Les visites de contrôle permettent de s'assurer du bon déroulement de la gestation et d'adapter les soins si nécessaire. Un vétérinaire expérimenté est le meilleur allié de l'éleveur pour une gestation réussie.
- Visites de contrôle : Fréquence (toutes les 2 à 3 semaines), objectifs des visites (examen général, vaccinations, vermifugation si nécessaire, en privilégiant des produits adaptés aux chiennes gestantes).
- Examens complémentaires : Analyse de sang (pour vérifier l'état général et détecter d'éventuelles infections), échographie et radiographie (si nécessaire, selon les recommandations du vétérinaire).
Un tableau de bord type de suivi de gestation canine pourrait inclure les dates clés suivantes : date de saillie, date prévue de mise bas (estimée à 63 jours après la saillie), dates des échographies et radiographies, dates des vermifugations et vaccinations, les observations concernant l'appétit, le poids et le comportement de la chienne, et les recommandations spécifiques du vétérinaire. Ce tableau de bord facilite le suivi et permet d'anticiper les besoins de la chienne.
Hygiène
Une bonne hygiène est essentielle pour prévenir les infections et assurer le bien-être de la chienne pendant la gestation canine. Un environnement propre et des soins réguliers contribuent à maintenir une bonne santé et à réduire les risques de complications. L'hygiène est un facteur clé pour une gestation sereine et des chiots en bonne santé.
- Entretien du pelage et des griffes : Maintenir une bonne hygiène pour prévenir les infections cutanées et les problèmes de griffes. Brosser régulièrement la chienne et couper ses griffes si nécessaire.
- Nettoyage du lieu de vie : Assurer un environnement propre et sain, en nettoyant régulièrement la caisse, le panier et les accessoires de la chienne. Utiliser des produits de nettoyage adaptés aux animaux gestants.
Il est conseillé d'utiliser des produits de nettoyage adaptés aux animaux gestants, en évitant les produits chimiques agressifs qui pourraient être toxiques. Le vinaigre blanc dilué est une alternative naturelle et efficace pour désinfecter les surfaces, à raison d'une dilution de 50% de vinaigre blanc et 50% d'eau. Éviter l'utilisation de produits contenant de l'ammoniaque ou de l'eau de Javel, qui peuvent être irritants pour la chienne et les futurs chiots.
Préparation à l'accouchement : anticiper et organiser la mise bas
La préparation à l'accouchement est une étape cruciale pour assurer une mise bas sereine et sécurisée. L'aménagement d'un lieu de mise bas confortable et la préparation du matériel nécessaire permettent de minimiser les risques et de faciliter le déroulement du travail. Une préparation minutieuse est la garantie d'une mise bas réussie et de chiots en pleine forme. Environ 80% des mises bas canines se déroulent sans complications si la préparation est adéquate.
Aménagement du lieu de mise bas
Le choix du lieu de mise bas est important. Il doit être calme, propre, chaud et facilement accessible. Un lieu bien préparé rassure la chienne et favorise un déroulement harmonieux de l'accouchement. Il est recommandé de préparer le lieu de mise bas au moins 2 semaines avant la date prévue de la mise bas, pour que la chienne s'y habitue.
- Critères de choix du lieu : Calme, propre, chaud (environ 22-24°C), facile d'accès pour la chienne et l'éleveur, à l'abri des courants d'air, et situé dans un endroit peu fréquenté de la maison.
- Type de caisse de mise bas : Dimensions (suffisamment grande pour que la chienne puisse se tenir debout et se retourner, environ 1 mètre carré pour une chienne de taille moyenne), matériaux (facile à nettoyer, comme le plastique ou le bois traité avec une peinture non toxique), fond amovible pour faciliter le nettoyage et le changement des draps.
- Aménagement intérieur : Linge propre, coussins moelleux, lampes chauffantes (si nécessaire, surtout pour les races à poils courts ou pour les mises bas en hiver), thermomètre pour surveiller la température ambiante.
Pour construire une caisse de mise bas économique, on peut utiliser des planches de bois de récupération. Les dimensions idéales pour une chienne de taille moyenne seraient d'environ 100 cm de long, 80 cm de large et 50 cm de haut. Une ouverture sur le devant, d'une hauteur de 15-20 cm, permettra à la chienne d'entrer et de sortir facilement, tout en empêchant les chiots de s'échapper. Il est important de poncer les bords des planches pour éviter les blessures.
Préparation du matériel
Avoir tout le matériel nécessaire à portée de main est essentiel pour faire face à toutes les situations lors de l'accouchement. Une préparation minutieuse permet d'agir rapidement et efficacement en cas de besoin, et de minimiser les risques pour la mère et les chiots. L'éleveur doit être prêt à intervenir à tout moment pendant la mise bas.
- Liste du matériel indispensable : Serviettes propres (pour sécher les chiots et nettoyer la mère), ciseaux stériles (pour couper le cordon ombilical), fil dentaire (pour ligaturer le cordon si nécessaire), antiseptique (pour désinfecter le cordon ombilical, comme la Bétadine), thermomètre rectal (pour surveiller la température de la chienne), balance pour peser les chiots (précision de 1 gramme), lait maternisé de substitution (en cas de besoin, pour les chiots qui ne peuvent pas téter), biberons, seringues, gants jetables, lubrifiant (pour faciliter l'expulsion des chiots en cas de dystocie).
Un kit de mise bas pré-assemblé pourrait inclure tous les éléments essentiels mentionnés ci-dessus, conditionnés dans une trousse pratique. Le coût d'un tel kit pourrait varier entre 50 et 100 euros, selon la qualité et la quantité du matériel inclus. Il est également possible de préparer son propre kit de mise bas en achetant les éléments séparément.
Surveillance des signes avant-coureurs de l'accouchement
La surveillance des signes avant-coureurs de l'accouchement permet d'anticiper le début du travail et de se préparer mentalement et matériellement. Ces signes indiquent que la mise bas est imminente et qu'il est temps de redoubler de vigilance. L'éleveur doit être attentif aux moindres changements de comportement de la chienne.
- Chute de température : Surveiller la température rectale de la chienne (chute de 1 à 2 degrés Celsius 24 heures avant la mise bas, par exemple, de 38.5°C à 36.5°C). Il est recommandé de prendre la température de la chienne deux fois par jour pendant les derniers jours de la gestation canine.
- Perte du bouchon muqueux : Aspect (glaireux, parfois teinté de sang) et signification (indique que le col de l'utérus se dilate et que le travail est imminent). La perte du bouchon muqueux peut survenir plusieurs jours avant le début du travail.
- Nervosité, agitation, recherche d'un lieu de nidification : Comportements typiques précédant le travail. La chienne peut également refuser de manger, haleter, et gratter le sol.
Une application mobile pourrait permettre d'enregistrer quotidiennement la température de la chienne et d'envoyer une alerte lorsque la température chute, signalant le début imminent du travail. Une telle application pourrait également proposer des conseils personnalisés, un suivi détaillé de la gestation canine, et une liste de contacts d'urgence. Cette application pourrait également fournir des informations sur les différentes races et les spécificités de leur gestation.
Déroulement de l'accouchement : assister et identifier les complications
Comprendre les différentes phases du travail et savoir comment assister l'accouchement est essentiel pour assurer une mise bas réussie. La présence de l'éleveur, tout en restant discrète, peut rassurer la chienne et permettre d'intervenir rapidement en cas de complications. L'éleveur doit être préparé à toutes les éventualités et connaître les signes d'alerte. Environ 15% des mises bas canines nécessitent une intervention vétérinaire.
Les différentes phases du travail
Le travail se déroule en plusieurs phases distinctes, chacune ayant ses propres caractéristiques. La reconnaissance de ces phases permet d'adapter son attitude et ses interventions en fonction des besoins de la chienne. La durée de chaque phase peut varier en fonction de la chienne et de la taille de la portée.
- Phase de préparation (Première phase) : Contractions légères et irrégulières, modifications du comportement (la chienne peut devenir agitée ou au contraire se replier sur elle-même). Cette phase peut durer de 6 à 12 heures, voire jusqu'à 24 heures chez les primipares (chiennes qui mettent bas pour la première fois).
- Phase d'expulsion (Seconde phase) : Contractions fortes et régulières, expulsion des chiots (généralement un chiot toutes les 30 à 60 minutes). La durée maximale entre deux chiots ne doit pas dépasser 2 heures.
- Phase de délivrance (Troisième phase) : Expulsion des placentas (un placenta par chiot). Il est important de compter les placentas pour s'assurer qu'il n'y a pas de rétention placentaire.
Un schéma illustrant les différentes phases du travail pourrait montrer les modifications du col de l'utérus (dilatation progressive), la position du chiot dans le canal pelvien, les contractions utérines, et l'évolution du comportement de la chienne. Ce schéma permettrait à l'éleveur de mieux visualiser le processus de la mise bas.
Assister l'accouchement
Le rôle de l'éleveur pendant l'accouchement est d'observer, de rassurer et d'intervenir en cas de besoin. Une assistance attentive et discrète peut faire la différence entre un accouchement réussi et une situation compliquée. L'éleveur doit rester calme et confiant, et savoir quand il est nécessaire de faire appel au vétérinaire.
- Rôle de l'éleveur : Rester calme, observer attentivement le déroulement du travail, rassurer la chienne en lui parlant doucement, intervenir en cas de besoin (voir ci-dessous). Éviter de stresser la chienne et de la laisser se reposer entre les contractions.
- Nettoyage des chiots : Dégager les voies respiratoires (en aspirant doucement le mucus avec une seringue si nécessaire), sécher le chiot avec une serviette propre, stimuler la respiration en frottant le chiot vigoureusement et en le plaçant près de la mère.
- Couper le cordon ombilical : Technique (couper à environ 2-3 cm du ventre du chiot avec des ciseaux stériles), précautions à prendre (désinfecter la zone coupée avec un antiseptique, comme la Bétadine). Il est important de ne pas couper le cordon trop court pour éviter les infections.
- S'assurer de la prise de colostrum : Importance du colostrum (riche en anticorps) pour l'immunité des chiots. S'assurer que chaque chiot tète dans les 24 premières heures de vie, car c'est à ce moment que l'absorption des anticorps est maximale.
Une vidéo courte et informative pourrait montrer comment couper le cordon ombilical en toute sécurité, en insistant sur l'importance de l'hygiène et de la stérilisation du matériel. Cette vidéo pourrait également expliquer comment stimuler la respiration d'un chiot qui ne respire pas correctement.
Identification des complications et conduite à tenir
Il est essentiel de savoir identifier les complications potentielles et de connaître la conduite à tenir. Une intervention rapide et appropriée peut sauver la vie de la mère et des chiots. L'éleveur doit être capable de reconnaître les signes d'alerte et de contacter rapidement le vétérinaire en cas de problème.
- Travail prolongé : Quand s'inquiéter (plus de 2 heures entre deux chiots, contractions fortes et inefficaces pendant plus de 30 minutes), contacter le vétérinaire.
- Présentation anormale du chiot : Comment agir (manœuvre délicate par le vétérinaire, césarienne si nécessaire). Les présentations par le siège (chiots sortant par l'arrière-train) sont plus fréquentes chez les chiens que chez les humains.
- Rétention placentaire : Risques (infection utérine), traitement (injection d'ocytocine par le vétérinaire). Il est important de compter les placentas pour s'assurer qu'il n'y a pas de rétention.
- Eclampsie : Symptômes (tremblements, convulsions, agitation, fièvre), traitement d'urgence (injection de calcium par le vétérinaire). L'éclampsie est due à une carence en calcium et survient généralement dans les jours qui suivent la mise bas.
- Infection utérine (métrite) : Signes (fièvre, pertes vaginales purulentes, abattement), traitement (antibiotiques par le vétérinaire). La métrite peut survenir suite à une rétention placentaire ou à une contamination bactérienne.
Une liste de contacts d'urgence (vétérinaires spécialisés en reproduction canine, cliniques ouvertes 24h/24, numéro du centre antipoison) devrait être établie et gardée à portée de main. Il est également recommandé de connaître les coordonnées d'un éleveur expérimenté qui pourrait prodiguer des conseils en cas de besoin.
Soins post-partum : assurer le bien-être de la mère et des chiots
Les soins post-partum sont essentiels pour favoriser la récupération de la mère et assurer la croissance saine des chiots. Une surveillance attentive et des soins adaptés contribuent à prévenir les complications et à garantir le bien-être de tous. Une période de repos et de soins est cruciale pour la mère après la mise bas.
Soins de la mère
La chienne a besoin de soins spécifiques après l'accouchement pour récupérer de ses efforts et pour assurer une lactation suffisante. Une alimentation adaptée, une bonne hydratation et une hygiène rigoureuse sont indispensables. Le bien-être de la mère est primordial pour la santé des chiots.
- Alimentation : Maintenir une alimentation riche et équilibrée pour favoriser la lactation. Augmenter progressivement la quantité de nourriture, en offrant des rations plus fréquentes. Les besoins énergétiques de la chienne peuvent être 2 à 3 fois supérieurs à la normale pendant la lactation.
- Hydratation : S'assurer que la chienne a accès à de l'eau fraîche en permanence. La déshydratation peut diminuer la production de lait.
- Hygiène : Nettoyer la caisse de mise bas régulièrement (au moins une fois par jour), surveiller les pertes vaginales (normales pendant quelques jours, mais doivent être claires et inodores). Consulter le vétérinaire en cas de pertes anormales (purulentes, abondantes, malodorantes).
- Suivi vétérinaire : Visite de contrôle post-partum pour vérifier l'état de santé de la chienne (utérus, mamelles) et s'assurer qu'il n'y a pas de complications (métrite, mammite, etc.).
Des massages doux du dos et des mamelles peuvent stimuler la lactation et soulager les tensions musculaires. Un vétérinaire peut également prescrire des médicaments pour favoriser la production de lait si nécessaire, comme l'ocytocine. Il est important de surveiller l'état des mamelles pour détecter les signes de mammite (inflammation des mamelles), comme la rougeur, la chaleur et la douleur.
Soins des chiots
Les chiots sont particulièrement vulnérables dans les premiers jours de leur vie et nécessitent une attention constante. La surveillance de leur poids, le maintien de leur température corporelle et la stimulation de leurs fonctions vitales sont essentiels. Une attention particulière doit être portée aux chiots les plus faibles. Les premiers jours de vie sont déterminants pour la santé future des chiots.
- Surveillance de la prise de poids : Peser les chiots quotidiennement pour s'assurer qu'ils prennent du poids régulièrement (environ 5 à 10% de leur poids par jour). Un chiot qui ne prend pas de poids doit être examiné par un vétérinaire.
- Maintien de la température corporelle : Assurer un environnement chaud et confortable (environ 30°C pendant la première semaine), en utilisant une lampe chauffante si nécessaire. Surveiller les signes d'hypothermie (frissons, abattement).
- Stimulation de la miction et de la défécation : Stimuler doucement les chiots après chaque tétée avec un linge humide pour favoriser l'élimination (la mère s'en occupe généralement, mais il faut parfois aider les chiots les plus faibles). Une absence d'élimination peut indiquer un problème de santé.
- Vermifugation et vaccinations : Respecter le calendrier de vermifugation et de vaccination recommandé par le vétérinaire (première vermifugation vers l'âge de 2 semaines, premières vaccinations vers l'âge de 6 à 8 semaines). La vermifugation est essentielle pour éliminer les parasites internes.
Un guide de socialisation précoce des chiots pourrait proposer des conseils pour les habituer progressivement à différents stimuli (bruits, odeurs, contacts humains), en commençant dès l'âge de 3 semaines. Cela favorise un développement comportemental équilibré et facilite leur adaptation à leur futur environnement. La socialisation précoce contribue à créer des chiens équilibrés et sociables.